ECONOMIE DE LA FUITE POUR LES GESTIONNAIRES DE RESEAUX D’EAU Outre le fait déjà évoqué qu’une fuite mouille son environnement, se disperse aléatoirement et fait du bruit, elle présente un autre inconvénient, non négligeable, elle coûte de l’argent. Pour les gestionnaires de réseaux (régies, sociétés privées, industries) mais aussi pour les particuliers, les sommes en jeu peuvent être très importantes. Elles sont néanmoins fonction directe de la consommation annuelle. 1) Performance du réseau A l’échelle d’un réseau structuré, la performance de celui ci se mesure en terme de rendement. Pour son calcul, on a besoin : -du volume entré dans le réseau (Ve) à partir, la plupart du temps, des forages, stations de traitement et réservoirs de stockage. -du volume distribué (Vd) à partir des relèves de compteurs Le rendement R = (Vd/Ve) x 100 On s’accorde à dire qu’un rendement correct est de 75% en milieu rural et de 85% en milieu urbain. Pour encore une meilleure idée des volumes imputables aux fuites sur réseau, on peut affiner le calcul par la prise en compte des volumes prélevés (Vp) hors comptage (défense incendie, arrosages municipaux, chasses d’égout, sanitaires et fontaines publiques, branchements illicites, nettoyage des installations, robinets à flotteur défectueux). La notion de rendement est, cependant, à utiliser avec précaution : -Outre le rendement brut qui peut avoir des justification structurelle, il faut aussi prendre en compte son évolution d’année en année pour mesurer l’amplitude de la dégradation du réseau. Selon les résultats, et après avoir cerné les endroits fautifs, on optera pour la réparation ou le changement complet de la canalisation. -Il faut veiller à ce que représente réellement les volumes pris en compte pour calculer le rendement (exemple d’une usine sur la zone qui contribue pour un volume d’eau important). Plus que le rendement, on recourt aussi à la notion de fuite au kilomètre (en nombre ou en débit) pour définir les priorités d’intervention. A titre indicatif, on s’accorde sur le chiffre de 0,2 fuite/km dans les pays occidentaux et 0,6 fuite/km dans les pays en développement. En volume, 3 à 5 m3/heure/km n’est pas surprenant. Gardons , néanmoins, du recul sur ces chiffres qui ne sont que des moyennes ! 2) Coût des fuites Celui ci se mesure en : -nuisances : baisse de pression, manque d’eau quant le débit de fuite n’est pas compensé par le pompage, pénurie en période estivale ou de forte fréquentation, risque de pollution lorsque la baisse de pression autorise l’introduction d’impuretés dans le réseau, dégradation du sous-sol pouvant générer des affaissements de terrain ou routes, accidents induits, inondations de caves et humidité persistante dans les murs des abonnés. -coûts financiers supplémentaires répartis à raison d’environ 65% en frais d’énergie électrique (exhaures, surpresseurs, refoulements en réservoir) et 35% en frais de fonctionnement (produits de traitement, usure des matériels en mouvement). Sans compter d’éventuels frais d’investissement si choix de création de ressources supplémentaires telles réservoir, bâche, forage. En moyenne, une collectivité de 10 000 habitants et possédant un rendement de 65% gaspille annuellement 210 000 m3 d’eau potable ou encore l’équivalent de 85 000 euros que chacun d’entre nous prend en charge sur ses impots !
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